H.C.F.D.C.83.

QUELLES ENERGIES POUR NOS ENFANTS ?

Evolution mondiale, choix d'énergies, économies d'énergie

 

L'évolution mondiale de la population, de 2,5 milliards d'habitants en 1950, à 6,4 milliards recensés en 2004, et une prévision de 8,9 milliards en 2050, l'évolution de la consommation d'énergie suivra avec un certain décalage. Le (B.R.I.C.), principaux pays en développement (Brésil, Russie, Inde et Chine) qui forment un espace économique géant qui rejoint le produit cumulé du G7, augmente sa consommation d'énergie rapidement.

Quelles sont les solutions ? Une analyse rapide sur la situation actuelle donne l'état des réserves connues, de 40 ans pour le pétrole, le gaz naturel pour 60 ans et le charbon pour un siècle, avec le rythme de consommation actuel. La répartition mondiale de consommation par habitant est inégale : un américain moyen consomme 25 barils de pétrole par an et par personne, un européen moyen entre 10 et 12 barils de pétrole par habitant, un chinois environ 2,5 barils et selon les pays entre 0,5 et 2,5 barils par an et par habitant. La géopolitique peut également fausser cette analyse, les deux plus importants producteurs de pétrole sont la Russie et l'Arabie Saoudite, le plus gros producteur de gaz, la Russie.

Pour fournir de l'énergie à 8 milliards d'habitants, pour se chauffer, s'éclairer, cuire les aliments, de se transporter, il faudra multiplier par 1,5 ou par 2 les productions actuelles. Il faudra développer des moyens de production énergétique capable de fournir des capacités importantes tout en respectant l'environnement, et protéger la santé des individus.

La production d'électricité se développera en masse, (exemple le barrage des 3 Gorges en Chine, 40 milliards de m3, puissance de 18 000 MWe, production annuelle de 85 milliards de kWh), les 429 réacteurs électro-nucléaires en service dans le monde augmenteront de puissance. Des installations nouvelles pour produire de l'électricité seront mises en service avec des sources d'énergies renouvelables.

 La  répartition  de consommation  devrait être mieux organisée I,  les  pays gros consommateurs,  réduisant leur consommation au  profit des  pays en voie de développement. Cela implique des réductions drastiques sur les transports et le confort.

 La véritable solution serait elle l'utilisation des filières des énergies renouvelables :

    la filière solaire, le photovoltaïque, pour produire de l'électricité, fait appel à des cellules photovoltaïques  à base de silicium convertissant la lumière du soleil en énergie électrique. Ces installations seront réalisables sur des toits solaires pour être rentables avec une forte baisse des produits. Le chauffage eau chaude solaire par capteur, pour le chauffage et la production d'eau chaude en installation mixte avec du gaz ou de l'électricité en appoint, évoluera en artisanat et particuliers.

    La filière éolienne, produira de l'électricité en apport intermittent sur le réseau, en raison des aléas du vent (40% du temps d'utilisation environ) et des sites exploitables.

    La filière biomasse assurera par la filière bois, (plaquettes de bois), et installations de chaudières mixtes (bois-gaz, bois-pompe de chaleur) pour le chauffage collectif ou de particuliers avec un potentiel important dans le département du Var. Le biogaz provenant de décomposition de déchets ou d'élevage alimentera des sites locaux. Les biocarburants prendront la relève partielle du pétrole, avec une politique agricole axée sur la production économisant l'eau et les engrais pour le topinambour et la betterave.

   La filière hydraulique est déjà très largement utilisée pour la grande hydraulique sur nos fleuves, la micro-hydraulique alimentera en électricité sur le réseau dans des secteurs locaux en respectant la nature des cours d'eau et la protection des inondations.

  La géothermie assez discrète deviendra rentable avec l'augmentation de prix des énergies fossiles, et la réussite de forages pour le captage d'eau chaude ou de vapeur.

 Les énergies renouvelables ont toute leur place, mais surtout, les économies d'énergie, la récupération de calories, l'utilisation rationnelle et l'augmentation des rendements énergétiques, la réduction de la pollution et des déchets, de tout un peu en énergies diverses, peut être la solution pour nos enfants.

 

LA SOLUTION BI-ENERGIE BOIS :

       Le bois énergie est une source d'énergie renouvelable, qui se substitue aux énergies fossiles (pétrole, gaz, lignite, charbon) dont les ressources sont limitées.

       L'utilisation de la filière bois énergie dans un département couvert par plus de 350.000 hectares de forêts apporte plusieurs avantages importants :

       -  contribue fortement à la lutte contre le réchauffement climatique

       -  créatrice d'emplois locaux durables

       -  créatrice de projets en sylviculture, exploitation de la forêt du Var

       -  créatrice de projets dans l'exploitation des chaufferies

       -  valorisation de la forêt varoise, aide à la protection contre les incendies de forêts

       -  utilisation des déchets de débroussaillement, et d'entretien forestiers.

La lutte contre le réchauffement climatique est évidente, en terme de rejets de C02, et en avantage complémentaire, contrairement aux énergies fossiles ou liquides, le bois ne contient pas de soufre, et ne nécessite pas un traitement lourd des fumées. Les chaufferies de la filière bois énergie, peuvent être alimentées par du bois secondaire d'origine forestière déchiqueté en plaquettes, (dimensions de 5x3x3 cm environ) ou des sous produits de la transformation du bois (écorces, sciures, emballages de bois, etc.).

Avec plusieurs dizaines d'élagueurs professionnels et un potentiel forestier largement sous-exploité le département du Var, avec ses forêts de Pin d'Alep, Pin Maritime et de Pin Sylvestre, avec moins de 80 000 m3 exploités par an et destinés à l'usine papetière doit développer ses capacités de production et valoriser sa forêt.  En  utilisant les professionnels et en exploitant les forêts d'accès facile ou moyen, la production de plus de 50 000 tonnes de plaquettes forestières par an est possible. Les ressources résineuses du Var dépassent les 500000 m3.

Les collectivités locales et notamment les ensembles d'édifices publics sont susceptibles de s'équiper en priorité en chaufferies mode bi-énergie. Les chaufferies bois sont généralement conçues pour un mode bi-énergie :

       - avec le bois en plaquettes en énergie de base

       - et une énergie liquide ou gazeuse en appoint, (gaz propane ou gaz naturel) dans ce cas on maximalise la production de chaleur à partir de la chaudière bois en optimisant sa puissance et le complément de puissance (50%) de la puissance nominale appelée par grand froid, par une autre énergie.

La combustion du bois se décompose en phase de :

   - séchage (par rayonnement ou convection)

   - pyrolyse (décomposition conduisant à un dégagement des matières volatiles)

   - combustion (matières volatiles brûlent en phase gazeuse, 70-80 de la matière sèche).

   - combustion (résidu charbonneux) et évacuation des fumées (1 m3 par thermie)

INSTALLATION D'UNE CHAUFFERIE BOIS.

       Il faut pour l'installation d'une chaufferie bois,  un emplacement pouvant recevoir :

       -  un silo de stockage (avec une autonomie répondant à la période de grand froid)

       -  un système d'extraction et de transfert du bois vers la chaudière

       -  une chaudière

       -  un système de dépoussiérage

       -  un système d'extraction des cendres.

Les installations en service : Alpes de Haute Provence 10, Hautes Alpes 13, Alpes Maritimes 9, Bouches du Rhône 10, Var 4, Vaucluse 14.

Construire avec le climat, en utilisant, la forme des bâtiments, les apports solaires, les capteurs, c'est rechercher des économies d'énergie, et de limiter les déperditions.

Les constructeurs de bâtiments traditionnels en milieu rural, ont su, à travers des phénomènes naturels, apporter une réponse ingénieuse dans chaque lieu, à un climat, des matériaux, des techniques. L'absence de chauffage efficace, rendait nécessaire,  l'utilisation du bâtiment pour pallier aux exigences du confort thermique. Face à une situation énergétique difficile, il s'agit de redécouvrir, pour nos prochaines constructions, la richesse de cet enseignement. De retrouver : les formes, la protection du vent, les ouvertures, les orientations, la végétation et la protection,  le bilan thermique,  l'isolation,  la régulation,  le comptage et les économies d'énergie, le chauffage solaire, les pompes à chaleur.

L'utilisation de l'EFFET DE SERRE, c'est capter le rayonnement solaire, pour le conserver,  l'utiliser pour le chauffage d'un  espace  utile.  Gérer la chaleur, phénomène invisible est un savoir nouveau, délaissé par les constructeurs et les usagers de l'habitat moderne.

La serre bioclimatique est une acquisition récente. La serre bioclimatique est un espace capteur, un espace chauffant, porteur d'énergie vers l'intérieur. Elle est conçue en fonction du site, du climat et du soleil. Sa conception thermique et son articulation à l'intérieur permettent de bénéficier de l'énergie solaire captée. La serre devient un espace habitable quand les conditions de confort le permettent, il convient d'étudier sa réalisation en fonction de l'usage de sa destination, du climat, de sa situation par rapport au reste du bâtiment, de son orientation, de sa forme, emplacement des isolations et de sa ventilation.

La serre bioclimatique est un lieu habitable transitoirement, différent de celui que l'on peut avoir dans un appartement fermé coupé de l'extérieur. Les normes de confort sont très variables, cet espace est très sensible au rayonnement. La présence de rayonnement direct les jours froids d'hiver produit une sensation très agréable malgré des températures d'air beaucoup plus basses. Les jours de couverture nuageuse sans soleil, la température extérieure est plus douce, mais le rayonnement diffus suffît pour faire monter la température de la serre. Dans une serre équipée d'un double vitrage, une inertie thermique protège des variations brutales de la température extérieure.

La serre bioclimatique, suivant son architecture, bénéficie de l'utilisation de l'énergie solaire. Elle est un espace ludique entre l'extérieur et l'intérieur, un lieu d'activités diverses, un lieu d'agrément ou l'on communique visuellement avec l'extérieur. La conception d'une serre bioclimatique est primordiale, elle doit avoir une fonction captante pour assurer son propre chauffage en utilisant au maximum la géométrie du rayonnement solaire, à créer l'effet de serre et à gérer la chaleur.

Les vérandas exposées face au soleil au Sud, captant perpendiculairement les rayons ; et équipées d'un double vitrage, permettent un apport calorifique important. Une légère ouverture de ventilation réglable empêche la formation de buée à l'intérieur. La construction en bois ou en aluminium avec joint de non conductibilité thermique évite les déperditions. Une idée lumineuse qui agrandit la maison, économise l'énergie de chauffage.

 

H.C.F.D.C.83. Lucien CHERVET quelles énergies pour nos enfants.